Le rôle de notre Foi Chrétienne dans la promotion de la complémentarité homme-femme par la Révérende Soeur Josée NGALULA. Elle a parcouru l’évolution du terme genre et gender dans l’histoire du monde. Passant par leur signification sociologique et philosophique, tendance à les lier à l’identité sexuelle, les deux termes ont abouti à une conception constructiviste, psychologique, le gender theories, le « queer theory » qui défini le caractère ontologique de l’anatomie sexuelle et de l’hétérosexualité qui mène un combat pour le mariage homosexuel. Quelle est alors la position de la foi catholique ?

 

Par rapport au ‘gender approach’ tout n’est pas du « construit », l’Eglise rappelle l’existence d’une différence biologique objective. Elle insiste sur la bonté de la complémentarité sexuelle. C’est bien de parler des « gender studies », mais un seul critère est privilégié : l’honnêteté scientifique de présenter des simples hypothèses comme telles sans chercher à les interpréter.

Quant aux ‘Gender theories’, l’Eglise rappelle que toutes les alternatives ne sont pas moralement bonnes. Il faut privilégier les critères de bonté, la richesse, la complémentarité, la solidarité des deux sexes. Le « Queer theory » affirme que seule l’hétérosexualité est conforme à la volonté divine qui permet de sauvegarder l’écologie humaine.

Elle a terminé son intervention par une affirmation du compendium de la doctrine sociale de l’Eglise numéro 147 : « La femme est le complément de l’homme, comme l’homme est le complément de la femme. La femme est une aide pour l’homme comme l’homme est une aide pour la femme, dans cette rencontre se réalise une conception unitaire de la personne humaine ».

Quelques figures de proue qui ont marqué l’histoire de l’Afrique dans différents domaines : Les femmes tiennent 70% de l’économie informelle en Afrique, et dans la nouvelle génération on y trouve des chefs d’entreprise, des banquières, des experts financiers. Elles sont présentes dans les hautes sphères internationales, dans les ONG et autres structures internationales. Miriam MAKEBA (la musique au service de la lutte anti-apartheid), Leymah GBOWEE (liberianne) ,2002 : la multitude des femmes de la base égale une armée de femmes pour conquérir la paix ; Bineta DIOP (sénégalaise), impliquer les femmes de la base dans la prévention+la résolution des conflits et dans la consolidation de la paix en Afrique ; Dr.Dam BISA MOYO (zambienne), penser autrement le développement de l’Afrique : elle n’est pas irrémédiablement condamnée à vivre à la traine ; Wangari MAATHAI (kenyane), « Green BM»: préserver l’environnement naturel pour combattre la pauvreté au niveau local ; Thérèse OMARI (congolaise RDC), oser affirmer l’humanité et la dignité des victimes africaines de la pandémie du VIH/SIDA ; MUA DUBE (Botswanaise) : oser penser ensemble théologie et pandémie du VIH/SIDA ; Graca SIM BINE (Graca MACHEL) mozambicaine : garantir la protection absolue des enfants confrontés a la guerre ; Sr Angélique NAMAIKA (RDC) : pas stigmatiser les victimes mais leur redonner l’espérance, et la possibilité de revivre dignement ; Clémentine FAIK NZUII (RDC) : sauvegarder le patrimoine culturel africain par l’étude et la vulgarisation ; Aminata SowFall (sénégalaise) : garder les traces de l’évolution des cultures africaines contemporaines par le roman ; Were Were LWIKING (camerounaise) : de l’art dramatique-au service de développement de l’Afrique…

La Soeur Josée a interpellé les participants à savoir s’interroger fondamentalement sur les idéologies qui mobilisent le plus, les jeunes chrétiens ; sur les modèles de réussite sociale qui les attirent aujourd’hui ; et aussi savoir si nous connaissons suffisamment notre foi pour en faire un point de repère fondamental.

Il faudra noter aussi l’intervention du Président du MIICRDC, Mr Jean-Baptiste Ndundu qui a tenu à exhorter les participants sur le rôle qu’ils sont appelés à jouer comme laïcs catholiques dans le monde actuel. Il a fait don à chaque participant de deux précieuses encycliques « Africae Munus » et « Evangelii gaudium ».