María Patricia Arbeláez Montoya

Le coronavirus qui nous affecte actuellement est le “SARS-CoV-2”, un nom qui vient des initiales en anglais Severe Acute Respiratory Syndrome – Coronavirus 2, qui se traduit par : Syndrome de maladie respiratoire aiguë sévère. Il fait partie de la famille des coronavirus qui affectent à la fois les humains et certains animaux sauvages. Ces virus ont été identifiés depuis les années 1960 comme étant la cause de rhumes courants.  Au cours des deux dernières décennies, le “SRAS CoV – 1” a provoqué des affections respiratoires graves au Moyen-Orient: MERS et SRAS, mais elles ne sont pas devenues comme la pandémie COVID-19, qui a atteint 173 pays à ce jour.

Les caractéristiques du virus lui permettent de pénétrer dans notre corps par les muqueuses des yeux, du nez ou de la bouche, lorsque nous avons un contact direct avec les sécrétions des personnes malades (mucus, salive, larmes) ou avec les aérosols produits par la toux ou les éternuements à une distance inférieure à deux mètres. De plus, en raison du poids du virus, il tombe sur des surfaces et survit sur du plastique ou de l’acier jusqu’à 72 heures. Par conséquent, les principales mesures de prévention sont l’utilisation de masques pour les personnes qui présentent des symptômes respiratoires et le lavage des mains et le nettoyage des surfaces avec de l’eau et du savon.

La maladie après contact avec le virus peut se manifester entre 7 et 14 jours, c’est pourquoi la période d’isolement est établie à 2 semaines. Le virus peut être transmis avant même l’apparition des premiers symptômes. Les enfants et les jeunes peuvent avoir la maladie sans symptômes, mais ils transmettent le virus. En raison de cette forte contagiosité, nous devons isoler les personnes âgées car la maladie a une létalité plus élevée chez elles.

C’est un virus qui continuera à vivre parmi nous, mais nous nous attendons à ce que sa transmission soit lente afin de ne pas dépasser la capacité des services de santé. Pour ce faire, des mesures de confinement ont été promulguées, qui comprennent : l’identification des cas importés, des lieux où le virus est transmis, par exemple l’Italie, l’Espagne et les États-Unis, le suivi des contacts qui ont eu lieu et des recommandations en matière d’isolement social.

Ces mesures exigent une grande responsabilité individuelle et collective, pour favoriser la préservation du bien commun. C’est aussi un appel à la solidarité avec les personnes dont les moyens de subsistance sont affectés et avec celles qui continuent à travailler pour le bien-être de tous. Pour nos institutions, c’est un appel à la justice sociale, au droit au travail qui est violé dans ces crises ou aux conditions de travail dignes qui exigent, par exemple, un talent humain en matière de santé et l’obligation de fournir les conditions de diagnostic et d’accès aux services de santé.

Cette pandémie nous engage à prendre soin de la maison commune, en tant que création nous appartenons à un univers que nous partageons avec une immense quantité d’êtres vivants, de la flore des micro-organismes qui sont en nous, aux grandes espèces animales et, d’un point de vue écosystémique, dans lequel nous dépendons les uns des autres pour vivre. Nous avons des besoins fondamentaux à couvrir et c’est la complexité de notre être spirituel, mental, physique et social qui exige dans son intégralité une conscience sacrée pour défendre la vie.

Ce n’est pas seulement l’épidémie de coronavirus, c’est la faim, l’accès à l’eau, la mauvaise qualité de l’air, le poids de nombreuses autres maladies infectieuses, le manque de sécurité alimentaire, qui entraîne tant de souffrances chroniques, d’angoisse et d’inégalités et, parmi tant d’autres problèmes, le contraste entre la panique de la mort soudaine de beaucoup, et la mort lente dans des conditions indignes de tant d’autres.

Le soin de la maison commune, tel qu’exprimé par le pape François dans son encyclique “Laudato Si”, exige une responsabilité morale de chacun d’entre nous et de la société dans son ensemble, y compris de nos dirigeants. Cette responsabilité se traduit par des relations de justice sociale, de justice environnementale et ce que nous connaissons maintenant sous le nom de justice cognitive, le savoir qui est développé en tant que science ouverte pour contrôler cette épidémie, est un signe des temps.

C’est la solidarité, la générosité, la responsabilité de prendre soin de soi, des autres et du proche, qui se manifeste dans l’humanité comme un signe d’espoir, comme un témoignage que nous sommes tous responsables de prendre soin de notre maison commune ; la maison commune que Dieu nous a donnée.