Peut-être faut-il partir d’une citation un peu amère, mais très réaliste.
« Notre société aime la jeunesse, mais elle n’aime pas les jeunes. Dans la narration collective, être ou paraître jeunes devient une condition requise pour le succès, mais seulement pour ceux qui ne sont plus jeunes. Les jeunes véritables, eux, n’ont aucune importance, ils auront leur occasion dans leur futur, un futur qui, incidemment, n’arrivera jamais, car la jeunesse de ceux qui ne sont plus jeunes vise à s’allonger de plus en plus, escamotant des espaces aux autres, aux jeunes véritables. L’école dévaluée, des systèmes de Sécurité sociale iniques, le milieu naturel et le paysage défigurés, ce sont tous des symptômes d’une société incapable de penser et de projeter son propre futur, malade d’une « inintelligence » aussi myope que dangereuse » (V. Pelligra, introduction à l’Assemblée thématique n° 3, « Accompagner les jeunes dans le monde du travail », 47ᵉ Semaine Sociale, Turin, 13 Septembre 2013)
Voyons si l’auteur a raison, en refaisant un parcours d’analyse des éléments qui accompagnent le passage complexe de jeunes à adultes.