La famille du MIIC-Pax Romana est profondément attristée d’apprendre le décès du père Antoine Sondag, un membre essentiel et ami de notre mouvement. Le père Antoine a été l’aumônier international du MIIC de 1997 à 2005. Nous remercions Dieu pour sa vie. Nous rendons grâce à Dieu pour son témoignage. Et nous remercions Dieu pour le service qu’il a rendu à nos mouvements.

Join us to celebrate his life on November 21.   Memorial for Fr. Antoine Sondag (Nov 21, 2020) Join us to celebrate the life of Fr. Antoine Rejoignez-nous pour célébrer la vie du P. Antoine Ven a celebrar la vida del P. Antoine 08:00 (New York / Lima) | 14:00 (Paris) | 16:00 (Nairobi) | 21:00 (Hong Kong) | 22:00 (Seoul) Register here on Zoom: https://zoom.us/meeting/register/tJwocu-gqz8vGNLW9oFBV2M-tZWKwt589Qf6       Watch a video of Fr. Antoine’s final message. https://www.facebook.com/antoine.sondag.1/videos/10222021453619937/

Si vous voyez cette vidéo, si vous entendez ma voix, c’est que je serai décédé. J’ai eu un cancer et il semblerait que le traitement n’a pas été un succès. En cette heure je suis animé par trois attitudes, qui se résument par trois mots.

Le premier c’est merci. Merci à tous ceux que j’ai croisés, merci à tous ceux qui m’ont aidé, merci à tous ceux que j’ai rencontrés, merci à tous ceux qui m’ont permis de vérifier que la vie est belle. Merci à ceux qui m’ont donné, des grandes choses, la vie, ou des petites choses, des petites rencontres qui font le charme de chaque journée. La vie est un don et il faut savoir dire merci. Merci aux inconnus, aux anonymes, qui ne verront pas cette vidéo, ceux qui ne me connaissent pas mais qui m’ont donné ponctuellement une aide, un coup de main, un sourire. Merci surtout à ceux à qui on a oublié de dire merci et qui ne le sauront jamais. Nous sommes invités à dire souvent merci. Merci à qui ? Merci pourquoi ? Merci pour être là, merci à la vie, et nous autres chrétiens nous sommes invités à dire merci très souvent, et nous utilisons un mot pour dire merci c’est « eucharistie ».

La deuxième attitude qui est la mienne en cette heure, c’est de dire pardon. Pardon à ceux que j’ai blessés, volontairement ou involontairement, pardon à ceux qui se sont sentis délaissés, meurtris, pas assez pris en considération, à eux tous et à beaucoup d’autre pardon. Et plus encore, pardon à tous ceux, nombreux que j’aurais pu aider, à qui j’aurais pu tendre une main secourable, sans l’avoir fait, à tous ces blessés au bord du chemin que nous sommes invités à secourir, et comme tant d’autres, j’ai passé sans regarder.

Troisième attitude en cette heure, c’est espérance. Rien ne mérite de durer, et il ne restera pas grand-chose, il ne restera rien de ma vie. Et pourtant j’ai cette conviction, cette intuition, cette espérance que cette vie n’est pas vaine, que ma vie n’a pas été vaine, même s’il ne restera rien, ou peut-être si, il restera mon nom, le souvenir dans la mémoire, dans la mémoire de celui que nous appelons Dieu.

En cette heure je n’ai pas d’image, pas de représentation de cette espérance. Je ne me soucie pas non plus, je ne me soucie plus de chercher les mots justes, des images justes, la rigueur du raisonnement, ou d’honorer l’esprit critique qui m’a animé pendant si longtemps. Mais on accueille, j’accueille, la gratuité, de ce qu’on appelle avec un mot maladroit, la survie. J’accueille ce que l’on appelle avec un autre mot maladroit Dieu. Ce Christ qui nous a aidés à traverser la vie et qui nous aide aussi à traverser la mort. J’accueille cette gratuité, j’accueille ce don, et peut-être que ma mort elle-même aura été cette eucharistie finale est sublime. Je ferme les yeux sur ce monde douloureux, dramatique et magnifique.