Pour moi, la racine historique de nos mouvements se trouve dans le Sillon, que je considère comme le prototype de la JOC, aussi bien que la JAC, JEC, JIC, etc. C’était le premier mouvement d’utiliser la méthode d’enquête qui est devenu connu plus tard comme le voir juger agir. La définition classique de la démocratie formulée par le Sillon est :”le système qui porte au maximum la conscience et la responsabilité civique de chacun”. Elle  se trouve intégrée dans la définition des mouvements d’AC formulée en Apostolicam Actuositatem.

Voici les 4 caractères de l’AC selon AA20:

a) Le but immédiat des organisations de ce genre est le but apostolique de l’Église dans l’ordre de l’évangélisation, de la sanctification des hommes et de la formation chrétienne de leur conscience, afin qu’ils soient en mesure de pénétrer de l’esprit de l’Évangile les diverses communautés et les divers milieux.

b) Les laïcs collaborant, selon un mode qui leur est propre, avec la hiérarchie, apportent leur expérience et assument leur responsabilité dans la direction de ces organisations, dans la recherche des conditions de mise en œuvre de la pastorale de l’Église, dans l’élaboration et la poursuite de leur programme d’action.

c) Ces laïcs agissent unis à la manière d’un corps organisé, ce qui exprime de façon plus parlante la communauté ecclésiale et rend l’apostolat plus fécond.

d) Ces laïcs, qu’ils soient venus à l’apostolat de leur propre mouvement ou en réponse à une invitation pour l’action et la coopération directe avec l’apostolat hiérarchique, agissent sous la haute direction de la hiérarchie elle-même, qui peut même authentifier cette collaboration par un mandat explicite.

La Commission Préparatoire qui l’a formulée voulait une définition plus large et plus démocratique que la conception hiérarchique de l’Action catholique italienne.

Ce serait difficile pour les mouvements d’adopter le titre de sillonniste, car personne ne sait plus ce qu’était le Sillon.   Autre idée : prendre le titre de “New Pentecost” mouvements, empruntant de Jean XXIII, qui voulait que Vatican II ouvre la voie à une nouvelle Pentecôte.