C’est une recherche permanente de la mise en place d’un meilleur mode d’administrer la justice ou de sanctionner les crimes. Cette forme de justice est remplacée progressivement par la justice communautaire qui, elle, est caractérisée par la médiation, la négociation (critiquée pour sa complaisance, son laxisme et son caractère inique). L’exemple de la justice japonaise où la confession du crime, le repentir et l’absolution ainsi que le versement d’une amende honorable exprime la volonté de dédommager la victime.

 

Pour André Bekambo, président honoraire du MIIC-RD Congo, la notion de la justice réparatrice, se définit comme un processus dans le quel toute victime subissant un préjudice participe à la résolution du problème découlant de cette infraction et ne se préoccupe pas seulement de la victime et de la réparation mais aussi de la nature des rapports entre les particuliers et les communautés, de l’infraction commise, du contexte et des causes de celle-ci, de la resocialisation de l’infracteur et du rétablissement de la paix sociale. Ici la victime a l’occasion d’exprimer l’impact détaillé de l’acte criminel sur sa vie (lot de justice transitionnelle). L’administration de la justice réparatrice sert à : identifier et mener des actions pour réparer les dommages causés, obtenir l’implication volontaire de toutes les parties et à transformer la relation traditionnelle entre les communautés et le gouvernement.

Les programmes et résultats identifiés avec la justice réparatrice incluent la médiation entre les victimes, la réunion et la réparation, la constitution des cercles pour le lobbying, l’assistance à la victime, l’assistance à l’auteur du crime et enfin la restitution ou la reconstitution des faits.

Les programmes réparateurs se caractérisent par quatre valeurs essentielles :

a. Rencontre : créer des opportunités pour les victimes, les délinquants et les membres de la communauté qui veulent discuter des délits et ses conséquences ;

b. Réparation : espérer que les délinquants réparent le dommage causé ;

c. Réintégration : chercher à rendre les victimes et les délinquants comme des membres complets et actifs de la société ;

d. Inclusion : donner les opportunités aux parties concernées dans un délit spécifique de faire partie de sa résolution (Exemple des cas d’homme victime de viol dans l’Est de la RDC reste un véritable tabou)

Conflit scripturaire de la justice réparatrice

Le père Mpay sj, a fait une communication sur un : Théorie et pratique, les diverses religions de notre temps (africaine, chandelier judaïque, le christianisme, traditionnelle etc..). Il a déploré l’anthropomorphisation des religions, qui au lieu de se définir par le témoignage de vie, se contentent d’énoncer des principes à observer scrupuleusement par les adeptes.

Les Religions monothéistes, sémites, l’Islam et le Christianisme sont caractérisées par le témoignage de la force du pardon. Les premiers disciples, Pierre et le centurion romain (Corneille) l’ont témoigné. Quelques illustrations ont été données sur la représentation des différents continents : Mère Afrique de Pozzo (par un crocodile), l’Asie (par un dragon), les Amériques (par un jaguar) et l’Europe (par un cheval).

Vatican II a marqué l’histoire par le mouvement oecuménique, dialogue entre religions, comme attitude fondamentale ayant marqué le monde. Il a abouti en recommandant quelques actions à mener : accepter de changer notre coeur, notre vision des religions traditionnelles et de l’Islam, comme chrétiens et professionnels catholiques.