Dans le cadre de la coopération entre les MIACS* (Mouvements Internationaux d’Action Catholique Spécialisée) initiée le 17 Juin 2014, nous nous sommes réunis les 22 et 23 Mai 2015, accueillis par la JOC France à son siège parisien. Nous avions 3 questions :
– Quelle est la pertinence actuelle de nos intuitions fondatrices presque centenaires ? (partir des réalités humaines, l’option préférentielle pour les pauvres, travailler par, pour et avec les personnes, articuler la Foi et la vie…)
– Comment se situer par rapport aux évolutions post conciliaires de l’Eglise et le message du pape François ?
– Comment rendre cet héritage commun fructueux pour le monde d’aujourd’hui ?
Nous avons d’abord été confortés : notre enracinement dans les réalités humaines et notre pratique de la relecture sont un travail spirituel qui donne la force pour annoncer Jésus Christ de manière compréhensible. Les textes du concile Vatican II nous encouragent (participation des laics à la mission de l’Eglise, discernement des signes des temps, positifs mais aussi négatifs). De plus nous sommes stimulés par le pape François, qui insiste sur l’importance de la rencontre des personnes, du dialogue, de la présence aux périphéries où vivent beaucoup de nos membres.
Mais nous avons aussi des difficultés : baisse du nombre de membres, contraintes financières, moindre influence sur notre environnement sociétal et ecclésial. Certains problèmes semblent insolubles, parfois empirent : situations de pauvreté, d’injustice, chômage, guerres, perte du sens religieux en Europe etc… Nous avons aussi des doutes : aurons-nous la force et les moyens humains et financiers pour assurer la mission ? Travailler ensemble peut-il nous renforcer sans être une charge supplémentaire ?
Mais l’essentiel a été la joie de sentir cette énergie profonde qui anime chaque mouvement, enfants, jeunes ou adultes, pour toujours rechercher les lieux et manières pertinents d’être témoins du Christ, pour ceux que nous rencontrons, surtout les plus lointains.
Le moment est venu d’être créatifs, et nous proposons de:
1- nous coordonner entre MIACS pour offrir ensemble dans les pays où nous sommes présents et au-delà, un accompagnement, une proposition diversifiée selon les situations humaines et les âges de la vie.
2- poursuivre la démarche d’ouverture de nos mouvements à la diversité religieuse et culturelle, sans oublier la source qui est notre appartenance à l’Eglise catholique. La promotion commune des valeurs humaines est pour chacun, un chemin vers la rencontre de Dieu, quelle que soit sa foi.
3- renouveler nos méthodes d’animation, nos analyses et notre langage pour rendre la Bonne Nouvelle accessible à tous aujourd’hui.
Le réseau MIACS veut soutenir la fécondité mutuelle, l’efficacité, le développement et la notoriété de ses mouvements membres. Nous avons identifié quatre priorités :
1- Faire vivre le réseau : information mutuelle, actions concertées, participation aux actions des autres, soutien en cas de difficultés… Chacun est ambassadeur du réseau auprès des Institutions Internationales, Saint Siège …)
2- Mettre en commun des ressources et des compétences.
3- Travailler sur des thèmes communs, réflexions, déclarations…
4- Développer des projets de coopération au niveau régional ou local, notamment pour l’extension de nos mouvements (Inde et Chine par exemple)
A court terme :
1- Présenter cette déclaration à nos partenaires, mouvements nationaux, représentants de l’Eglise,
2- Organiser une représentation commune dans les Institutions internationales, en lien avec les structures existantes
3- Créer un page Facebook propre au réseau, chaque mouvement choisissant une personne pour l’alimenter.
4- Inviter nos mouvements à davantage de coopération au niveau continental ou national.
5- Poursuivre la réflexion à Bruxelles à la rencontre JOCI en novembre 2015 (Mémoire de Joseph Cardijn)
6- Organiser un évènement plus important à Rome en 2016.
« Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs pieux, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. A la rumeur qui se répandait, la foule se rassembla et se trouvait en plein désarroi, car chacun les entendait parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Egypte et de la Libye cyrénaïque, ceux de Rome en résidence ici, tous, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons annoncer dans nos langues les merveilles de Dieu. » (Des actes des apôtres au chapitre 2)
Amélie Peyrard, Joel Bonita (CIJOC) ; Ludovicus Mardiyono, Andy Predicala (JOCI) ; George Dixon Fernandez, Jean Claude Germon (FIMARC); Maryse Robert, Dominique de Talancé (MIAMSI), Antoine Sondag, Abdelkader Oukrid, Robert Scholtus, Bassem (Intervenants) ; Camila Jara Aparicio (MIEC Pax Romana) ; Jean Baptiste Ndundu, Philippe Ledouble (MIIC Pax Romana) ; Bernard Hyon, (Siiaec Pax Romana) ; Michel Gauvry, Daniel Croquette, Louise Paré (Skype de Québec) Patrice Roumieu (MIDADE),; Claire Quintin, Thibault Duisit (MIJARC); Marilea Damasio, Ernst Bodenmüller (MMTC) Stefan Gigacz (Cardijn Community) ; Christine Roche (CCIC) ; Karine Bonchrétien (secret. JECI – MIEC)
* les MIACS : CIJOC, FIMARC, JECI, JOCI, MIAMSI, MIDADE, MIEC Pax Romana, MIIC Pax Romana, MIJARC, MMTC.
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